Désert, montgolfière et Dead Sea

Ça peut sonner un peu mystique, mais j’ai vécu de nombreuses émotions en Jordanie. Le fait de partir toute seule, bien qu’en groupe, m’a remué plus que je ne le croyais. Marcher dans les pas de personnages symboliques, un peu comme si je traversais les pages d’un livre d’histoire, a porté mes réflexions à un autre niveau. Grâce à mon célèbre vertige, qui ne veut décidément rien savoir même si je tente de le régler de toutes sortes de façons, le tour de montgolfière a aussi été quelque chose. Bref, ce périple m’a non seulement permis de voir et de vivre de magnifiques expériences, mais m’a aussi accordé une belle introspection.

Lorsqu’on a quitté Petra, c’est vers le désert qu’on s’est dirigé. Le Wadi Rum. Je dois avouer qu’il ne correspondait pas à l’image que j’avais en tête avec des dunes à perte de vue. C’est plutôt une vallée creusée dans le grès et le granit, formant de monumentaux escarpements rocheux aux formes inouïes. Arrivés au camp, on a la surprise d’y trouver un bivouac des plus évolués. Notre tente bédouine, si on peut encore l’appeler comme ça, possède une salle de bain dernier cri, douche à eau chaude incluse. Ce beau moderniste n’empêche pas qu’il y fasse chaud à en crever, si bien que j’envisage sérieusement de prendre plus tard mon drap et mon oreiller pour dormir à la belle étoile.

On a d’abord visité le terrain, bien assis dans les boîtes arrière des camions qui nous ont trimbalés d’un lieu à un autre. On a vu des inscriptions nabatéennes datant de plusieurs centaines d’années. Des versets du Coran sculptés dans le roc. Le visage de Lawrence d’Arabie gravé à sa mémoire, pour le meilleur et pour le pire. Et on s’est chicané avec une famille de bavards, alors qu’on tentait de profiter du coucher du soleil en silence. Pas de chance pour nous, il semblerait que le désert, «it’s not a librairy».

De retour au camp pour le souper, un délicieux repas d’agneau cuit pendant de longues heures directement dans le sable. Tout simplement magique. La soirée le fut aussi. Alors que le DJ enchaînait toutes les versions possibles et inimaginables de Despacito, notre groupe a fui cette horreur pour aller se réfugier plus loin, au milieu de nulle part. Marcher dans le désert la nuit est vraiment une expérience à essayer une fois dans sa vie. Avec pour seule lumière l’éclat des étoiles et de la lune, on se sent à la fois bien seul et faisant partie d’un grand tout. Couché par terre, l’espace nous semble infini, sans limites pour nous contraindre. Ajoutez à ça un feu de bois, un thé à la sauge et on vient de se réconcilier avec le Wadi Rum.

Quelques heures plus tard, c’est bien installé dans le panier de la seule montgolfière du désert qu’on assiste au lever du soleil. À 3000 pieds dans les airs, la vue est époustouflante. Et moi j’ai peur. Mais mes camarades m’encouragent et je réussis à en profiter. J’ai seulement eu un moment d’hésitation quand le pilote a dû s’y prendre à deux fois pour atterrir, entre deux poteaux chargés de fils électriques. Comme s’il n’y avait pas assez de place dans le désert pour atterrir ailleurs. Mais j’imagine bien qu’on ne conduit pas cet engin comme on le fait avec une voiture. Comme l’a dit l’une des membres de mon groupe, je suis quand même bien contente de n’avoir pas fini en kebab grillé!

Puis direction la Dead Sea. Frontière avec Israël, c’est le point le plus bas de la terre. L’eau est tellement salée que rien n’y vit. Et impossible d’y nager ou plonger. On flotte. On s’enduit de boue puante. On reflotte. Et on a maintenant la peau douce.

Le lendemain, le périple tire à sa fin. Avant de retourner à Amman, nous nous sommes arrêtés à Béthanie, près du Jourdain, là où Jésus aurait supposément été baptisé. Le fleuve doit faire au maximum 3 mètres de large. On pourrait serrer la main des Israéliens de l’autre côté. Fascinant de voir à quel point les choses peuvent être différentes d’un pays à un autre, même d’aussi près. Côté Jordanie, une pseudo cabane en bois bancale avec  notre groupe comme seuls visiteurs. Côté Israël, un complexe moderne, fleuri, magnifique, avec un groupe entonnant divers chants et des centaines de gens faisant la queue pour recevoir le sacrement et l’honneur de se faire immerger par trois fois dans les eaux grisâtres.

Enfin, nous sommes de retour dans la circulation infernale de la métropole avant de prendre un dernier repas tous ensemble. D’ici quelques heures, notre groupe se séparera, qui prend l’avion dès maintenant ou le lendemain pour certains d’entre nous. La Jordanie s’est découverte à travers une exploration fascinante. Au coeur d’un environnement en guerre, ce petit pays et ses habitants méritent sans contredit le détour. Et je suis bien contente d’y avoir posé les pieds.

C’est donc la fin des aventures de Mercantile en Jordanie. Merci encore de nous avoir suivis. Vous avez des suggestions pour la prochaine? On attend vos recommandations ! À bientôt!

 

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Petra

4 h 30 du matin. C’est le (petit) prix à payer pour être les premiers sur le site. Une marche d’environ 30 minutes avant d’arriver au canyon. Le soleil se lève lentement au loin, teinte les collines de rose. Nous sommes tous silencieux. C’est peut-être le réveil matinal. Ou l’intensité du moment. Le canyon se dresse devant nous. On se sent tout petit entre ces rochers immenses. Puis on l’aperçoit. On dirait qu’il nous fait un clin d’œil. Le Khazneh.

Je me sens comme Indiana Jones, le chapeau et le fouet en moins. Ma gorge se noue quand j’arrive finalement devant ce magnifique monument. A plusieurs reprises, j’ai dû me pincer pour être certaine que j’étais bien là. Sculpté de haut en bas plusieurs années durant, le Khazneh est à couper le souffle. Les détails de ses colonnes. La tranquillité des lieux avant la cohue touristique. Un instant magique.

Petra est un site immense. Ce matin-là, il fait encore bon. On déambule lentement sur la route principale. Partout, des grottes patiemment sculptées par les Bédouins qui vivaient là autrefois. Il est encore trop tôt pour que leurs petites boutiques soient ouvertes. On visite le théâtre. Les tombes royales. L’église. L’allée des colonnades. On s’arrête prendre un café à la cardamome. De nombreux hommes abordent un look à la Jack Sparrow. Au dire de notre guide, ça fonctionne extrêmement bien auprès des touristes féminines.

Puis on s’engage dans le sentier menant au monastère. Près de 1000 marches à gravir, dans une chaleur suffocante. Le paysage est à couper le souffle. Du haut de la montagne, on admire le désert et le chemin parcouru. La descente est beaucoup plus facile. On revient lentement vers le Khazneh. Le site semble s’être transformé en Disney World. Qui veut vous vendre un tour de chameau. Un tour de cheval. Un tour de calèche. Une vue exclusive du haut des falaises. Un BBQ privé dans les grottes.

C’est la tête remplie de beauté qu’on quitte Petra, des étoiles dans les yeux.

Mercantile dans le Siq

Le Khazneh se découvre lentement au gré du chemin

Mercantile et Abe, un nouvel ami

Mercantile et le Khazneh

Le théâtre

Les tombes

L’allée des colonnades

En route vers le monastère

1000 marches plus tard, le monastère

Petra du haut des collines

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Se promener au cœur de l’histoire

J’aime quand l’absurde et l’histoire s’entremêlent dans un même voyage. Dimanche soir, en pleine heure de pointe infernale en route downtown Amman, j’ai vu un homme arrêter sa voiture, sortir et aller secourir un chaton qui était coincé sous l’auto devant lui. Il a été copieusement klaxonné pour son geste héroïque.

Après avoir vu ça, nous étions tous de belle humeur. Tous, ce sont les membres de mon groupe rencontrés lors du meeting de départ. Cinq canadiens qui forment une belle représentativité de notre pays (BC, Alberta, Ontario et moi, of course), un père et sa fille de Londres, Caroline qui est française et quatre filles de Hong Kong et Singapour.

C’est donc devant le meilleur plat de hummus de toute la Jordanie – dixit Ayman notre guide – que nous avons fait plus ample connaissance. Le proprio a chassé ses clients précédents pour qu’on puisse prendre place. Il a déroulé un truc en plastique tout du long de la table et hop, on vous lance un pita en guise d’assiette. Pas plus compliqué que ça, et délicieux en plus!

On a ensuite déambulé dans le vieux Amman. Malgré l’heure tardive, ça fourmillait de monde. Étals d’épices, faux moutons avec des lunettes de soleil, pipes à chicha, gadgets lumineux, robes traditionnelles pour homme et femme, c’est là que les Jordaniens font leurs courses.

Le lendemain, on a fait route vers Jerash. Toujours impressionnant de fouler un sol mentionné dans l’Ancien Testament. Cette ville fait partie du top 3 des villes romaines anciennes les mieux conservées, entre Éphèse et Pompéi. Le site est immense et marcher au cœur de centaines de colonnes donne un peu le vertige.

Retour ensuite à Amman, pour visiter le lieu fondateur de la ville, qui s’appelait autrefois Philadelphia. Le point le plus élevé parmi les sept collines sur lesquelles a été fondé la cité, un peu à l’image de Rome. Il y avait là jadis une immense statue d’Hercule. Puis on s’est dirigé vers le grand théâtre, encore utilisé aujourd’hui. Mais pas de photos avec Mercantile, avec le vent, j’aurais eu peur de le perdre lors d’une rafale.

Demain, direction Pétra!

La porte d’Hadrien

Mercantile est prêt pour les courses de char

Regard sur les arches

En route vers la grande place

Jerash

Au milieu de la grande place

La rue principale

Prêt pour le spectacle

Le temple de Diana

Du haut des airs

Des colonnes à perte de vue

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C’est parti pour la Jordanie!

Montréal, Toronto, Vienne, Amman. Ça me rappelle un peu l’itinéraire que j’avais fait pour débuter mon grand voyage de 2012. Déjà six ans ont passés, je pouvais bien être un peu stressée à l’idée de partir seule à nouveau.

Car oui, je l’avoue, on dirait que plus je vieillis, plus j’ai conscience de ce qui pourrait mal tourner. Je me suis fait 1001 scénarios pas possible de tout ce qui pourrait m’arriver. Mais je pense que c’est essentiel de me mettre dans des positions inconfortables dans la vie. Même si ça me fait peur, je dois sortir de ma zone de confort.

C’est donc pour éviter de m’encroûter que Mercantile, mon vieux et fidèle sac à dos orange et moi, on est reparti à l’aventure. Ça a drôlement bien commencé avec une place en classe Economic Premium pour mon vol de nuit vers Vienne. À une rangée de la first class, j’ai eu droit à de l’espace en masse (et un siège vide à mes côtés!), et un repas trois services avec de vrais ustensiles. Le grand luxe!

En escale à Vienne, je n’ai pas pu m’empêcher de déguster un de leur si délicieux cafés accompagné des fameuses gaufrettes Manner. Je suis débarquée en Jordanie vers la fin de l’après-midi. Et j’ai terminé cette interminable journée avec mon premier repas sur la terrasse de l’hôtel. Soupe de lentilles et kebabs. Au loin, les immeubles blancs et crèmes à perte de vue. Autour de moi, de jeunes gens, hommes et femmes, fumaient le narguilé en discutant. L’appel à la prière. Le coucher du soleil. J’en ai eu la chair de poule. Et des feux d’artifice. Quoi de mieux pour commencer ce séjour!

La classique photo de départ

Un Mercantile au menu

Vue de la chambre

Premier coucher de soleil en Jordanie

Petite vue de Amman

Partout des oliviers

On cherche l’ombre!

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Déjà le temps de repartir

Les derniers jours ont passé à la vitesse de l’éclair. On a quand même eu le temps de faire deux excursions. L’une du côté Atlantique et l’autre à l’Ouest, dans la mer des Caraïbes. Au programme : catamaran, snorkelling et, bien sûr, planteur à volonté!

Jeudi matin. 8 h tapant. On attend sagement à la réception de notre hôtel qu’on vienne nous chercher. Plusieurs guides passent la porte, ça ne semble être jamais le nôtre. J’ai comme une impression de déjà-vu asiatique. Enfin, un gentil monsieur nous guide vers l’autobus. Cap vers Le François, d’où partira notre catamaran.

Premier arrêt, la baignoire de Joséphine. Un haut-fond au milieu de nulle part, près des côtes de la Martinique. Au loin, une tache turquoise bercée par les flots bleus, qui délimitent la fameuse baignoire. Très étrange de se trouver en plein Atlantique, de l’eau à la taille, buvant un planteur et mangeant des acras, alors que quelques pieds plus loin, on n’ose imaginer la profondeur de l’océan. Même si le courant était assez fort ce jour-là, on s’est drôlement bien amusé. Sauf la dame qui a marché sur un oursin.

Notre bateau a ensuite accosté sur différents ilets. Le premier, paradisiaque, me faisait penser au film du Lagon bleu. Mercantile s’est élancé à cœur joie dans les eaux, sans crainte qu’il ne parte à la dérive. Dîner de roi sur le bateau et en route pour découvrir une nouvelle ile. Celle-ci appartient à un Béké et recèle d’iguanes et de vieilles ruines. Mais attention, il ne faut pas s’aventurer trop loin du bord, ni surtout toucher à certains arbres, particulièrement les fameux mancenilliers, dont la sève et les fruits peuvent occasionner d’importantes brûlures.

Pour notre dernière journée, c’est au sud de l’ile que nous avons navigué. Direction le Diamant. Notre voilier glisse silencieusement entre les vagues. On admire les paysages, le nez au vent. Au loin, l’impressionnant rocher apparaît. On en fait le tour, mais on ne peut pas y accoster. Des pêcheurs viennent nous offrir ce qui sera plus tard notre dîner. Difficile de faire plus frais comme repas!

Un premier arrêt nous amène dans une petite baie, où on se jette à l’eau. C’est l’heure du snorkelling. Tout est si clair qu’on voit facilement à 20 mètres de fond. Notre destination : un petit amas de rochers non loin de la plage. Et là, c’est l’explosion de couleur et de faune marine. Des milliers de poissons. Des jaunes. Des bleus. Des rayés jaune et bleu. Des étoiles de mer. Des oursins piquants. Des poissons-trompettes qui font peur quand on se retourne brusquement. Tout un monde aquatique magnifique. Qu’est-ce que j’aurais donné pour y plonger à la bouteille! On passe presque une heure en leur compagnie et c’est avec regret qu’on doit regagner le voilier.

On navigue encore quelques moments avant de jeter l’ancre dans une autre baie surplombée par une belle falaise. Le paysage est féérique. C’est l’heure du repas. Le poisson amassé en chemin a eu le temps de cuire et on lui fait honneur. Puis, retour dans l’eau pour une autre séance de plongée. À cet endroit, on a vu une langouste. Réembarquement et direction une autre anse, celle-ci reconnue pour être un repaire de tortues. Je suis tellement fébrile! J’ai toujours voulu voir une tortue de mer. Elle est là. Occupée à brouter des algues, complètement indifférente à la horde de touristes trop enthousiastes de faire sa connaissance. Quand elle se déplace, on dirait qu’elle s’envole. C’est majestueux.

Toute bonne chose a une fin. Après dix jours passés en Martinique, il faut boucler les valises et revenir à la maison. Petit choc thermique à prévoir, à peine une soixantaine de degrés d’écart. Mercantile est heureux. Il est maintenant à la recherche de sa prochaine destination.

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Le Nord et la côte Atlantique

Une ville détruite en quelques minutes, noyée sous une nuée ardente. Deux survivants seulement, dont un emprisonné au cachot pour ivresse public. Des ruines noircies qui témoignent encore aujourd’hui de la violence de la catastrophe. Visiter la Martinique, c’est aussi partir à la découverte de l’histoire.

Oui, d’accord, lézarder au soleil, c’est très bien. Surtout quand on sait qu’à la maison, il fait -1000 degrés. S’il faut bien nourrir son corps d’excellente bouffe et de délicieux planteurs, l’esprit mérite aussi d’être rassasié. C’est pourquoi, après plusieurs jours de farniente, nous avons décidé de visiter Fort-de-France.

Fort-de-France. Ville charmante, mais un peu sauvage. Elle ne se laisse pas apprivoiser facilement. Malgré la chaleur intense, on s’est promenés un peu partout. Visité sa cathédrale. Son marché. Son centre commercial. Celui-là, c’était surtout pour profiter de l’air climatisé. Et constater l’ahurissante quantité de rhum qui est produite dans l’île. On a mangé chez Bernadette, dans le parc de la Savane, ti-punch offert par la maison. On a aussi goûté à la fameuse crème glacée rhum-raisin. Les raisins sont macérés dans du rhum pendant quelques jours, puis mélangés à de la crème glacée à la vanille. Comment pourrais-je décrire le tout? Un mot. Incroyable.

Heureux et encore tout blêmes, surtout moi avec ma crème solaire pour enfant à 60, on s’est ensuite baladé près du fort Saint-Louis. Profité un peu de la plage. Puis on est rentré à l’hôtel.

Le lendemain, direction le nord. Un premier arrêt obligatoire au jardin de Balata, qui regroupe près de 3000 espèces de plantes tropicales. Ma préférée, c’est la rose de porcelaine. On dirait presque une sculpture. Sans oublier le parcours suspendu tissé entre les arbres. Une vue à couper le souffle!

Notre périple s’est poursuivi direction Saint-Pierre, via la route de la Trace. Pour faire simple, disons que ça me rappelait drôlement la Dead Road de la Bolivie. Quoiqu’un peu plus sûre, quand même. Mon truc : regarder la cime des montagnes plutôt que le fond des vallées.

Pour être honnête, on a visité Saint-Pierre à la vitesse de l’éclair. Les ruines du grand théâtre. Le cachot qui a permis à Cyparis de survivre à l’éruption de la montagne Pelée. Un petit coup d’œil à la baie et hop, retour dans l’autobus.

On a ensuite longé la côte Atlantique, beaucoup plus remuante que le côté caraïbe. On a traversé de petites villes et villages. Le Lorrain. Sainte-Marie. Ajoupa-Bouillon. Puis on s’est arrêté à la rhumerie Saint-James. Dégustation gratuite. Des rhums datant de plus d’un siècle gardés en cage. L’homme était aux anges.

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Bienvenue dans l’île aux fleurs

Ça fait déjà deux semaines que nous sommes de retour de la Martinique. Le temps passe si vite! Comme nous avions à peine 10 jours pour en profiter, vous comprendrez que j’ai attendu mon retour pour écrire.

Nous sommes arrivés en début d’après-midi, après un vol d’environ 4 h 30. Passer de – 20 degrés Celsius à un peu plus de 30, sans compter l’humidité, ça rentre dans le corps. Nous étions bien fébriles, et un peu impatients il faut l’avouer, alors qu’on attendait notre représentante qui devait nous conduire à notre hôtel. Lorsqu’elle s’est finalement présentée, nous avons eu notre première surprise : l’heure de pointe. Congestion monstre sur l’autoroute. C’était d’autant plus dépaysant qu’on a vite compris que ce voyage ne serait pas le classique «voyage dans le Sud». Tant mieux!

Arrivés à l’hôtel, on nous a reçus avec un planteur, l’un des cocktails typiques de la Martinique. C’est moins raide que le ti-punch. J’ai découvert à ce moment qu’il s’agit de la copie presque conforme du fameux «Punch à mon grand-père» (les initiés comprendront). Même goût. Même couleur. Et même effet dévastateur si on ne fait pas attention.

Les premiers jours ont été assez relaxes. Nous avons tranquillement pris nos marques à notre hôtel. Contrairement aux grands complexes qu’on retrouve normalement dans les Caraïbes, le nôtre consistait à de nombreuses petites cabanes de toutes les couleurs, séparées par des noms de rues évocateurs. La rue des fleurs. Terre de rhum. Bord de la mer. Partout, des arbres fruitiers. Caramboles, citrons verts (il faudrait qu’on m’explique pourquoi on ne dit pas une lime comme partout ailleurs), bananes et autres fruits dont j’ignore le nom. La plage de sable blond. L’eau cristalline. Les poissons curieux qui tètent les orteils. La vue de Fort-de-France de l’autre côté de la baie. Un paysage à la fois très exotique et très européen.

La beauté de cet endroit, c’est que dès que l’on sort de l’hôtel, on a accès à une vie de quartier semblable à celle qu’on retrouve ici. On a rapidement découvert l’épicerie avec son choix de rhum imposant. La bouffe délicieuse, mélange de cuisines française et créole (Si je veux encore des acras? Bien sûr!).

Nous avons même eu droit à un Réveillon de Noël typiquement martiniquais. Le boudin et le jambon laqué sont à se rouler par terre. Sans compter les desserts.

Après quelques jours passés à nous reposer sur la plage ou à la piscine, nous étions fins prêts à visiter! La suite dans le prochain article!

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En attendant le ti-punch

J’ai très exactement 57 noms sur ma liste de pays à visiter. C’est évidemment pour ça que, pour mes prochaines vacances, j’ai choisi un endroit qui n’y figurait pas.

Je n’aime pas vraiment les «tout-inclus». En fait, je ne suis allée que deux fois dans ce genre d’établissements. Une fois à Cuba et l’autre au Mexique. La première fois, j’étais dans une période de ma vie où j’étais tellement préoccupée par plein de choses que je n’en ai absolument pas profité. Ajoutez à ça une allergie au soleil qui s’est déclaré le troisième jour, me contraignant à squatter un palapa à longueur de journée et à essayer de ne pas gratter la peau de lézard qui me piquait atrocement. De beaux moments. Mon séjour au Mexique s’était mieux déroulé. J’ai quand même eu droit à une collision avec du corail alors que je suivais un banc de poissons en snorkelling et à la foudre qui est tombée juste à côté de nous pendant qu’on visitait Chichén Itzá.

On veut célébrer différentes choses avec ce voyage. Notre anniversaire de couple. L’âge vénérable de mon amoureux. Les 5 ans de mon retour du Grand Voyage. Noël. Bref, mon copain, mon canard et moi-même, on s’en va en Martinique.

Il y a cinq ans, quand on s’est retrouvés en Belgique, on avait réussi à siroter une trentaine de sortes de bières. Pariez sur le nombre de rhums différents qu’on va essayer! En espérant qu’il y aura du WIFI pour que vous puissiez suivre nos aventures!

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Le Pérou, suite, fin… Et what’s next?

J’avais déjà décidé d’écrire un dernier texte pour relater nos aventures à Cuzco et au Machu Picchu. Je trouvais un peu moche de terminer ce voyage sur une note un tantinet négative.

J’étais pleine de bonnes intentions… avant de constater la disparition de mon gros sac orange.

Pour la petite histoire, il ne m’attendait pas dans ma chambre comme il se devait. Heureusement pour moi, il se cachait dans la chambre de membres de notre groupe. Heureusement aussi pour le personnel de l’hôtel que j’harcelais afin de le retrouver, à 1 heure du matin. J’ai quand même découvert au passage l’existence de pièces dans lesquelles sont stockées des valises jamais réclamées (qui peut bien partir sans sa valise?).

Le lendemain, question de ne plus m’y faire prendre, je suis allée direct m’acheter un nametag. Bleu et rose en forme d’étoile. Gros comme ma main.

La dernière portion de notre voyage s’est déroulée dans la région de Cuzco. C’est vraiment très beau. Très touristique aussi. Beaucoup plus que partout où nous sommes allés jusqu’à présent. Cuzco est une jolie ville. À la nuit tombée, je suis allée m’asseoir sur les marches de la cathédrale. J’ai admiré la ville. Qui s’étend peu à peu aux collines environnantes. Les étoiles. La lune à l’envers.

Et une jeune fille est venue me voir pour me vendre un selfie stick.

On a visité plein de sites aux alentours de Cuzco. Tambomachay, Puka Pukara, Kenko et la forteresse inca de Sacsayhuaman. Les salines de Maras. Le village d’Ollantaytambo.

Le Machu Picchu.

Cet endroit est grandiose. Et immense.

Perché sur le toit d’une montagne. Entouré de falaises vertigineuses et de montagnes encore plus hautes.

Les nuages s’accrochaient à ses flancs, recouvrant parfois tout d’un mince voile gris.

C’est encore plein de mystères. On ne peut que se demander: pourquoi avoir choisi de construire quelque chose comme ça ici? Comment?

J’ai capoté.

Malgré la pluie battante qui a fini par s’abattre sur nous. Malgré la horde de touristes recouverte de poncho en plastique mauve-vert-rose.

Ce voyage m’aura fait vivre plus de choses en trois semaines qu’en 3 mois en Asie.

Mercantile et moi sommes maintenant revenus à la maison. De retour dans notre train-train habituel.

Quelle sera notre prochaine destination? Je ne sais pas encore, mais j’espère qu’elle ne saura trop tarder.

À bientôt!

P.S.: J’ai mis des photos dans chacun des articles. Que d’aventures pour Mercantile!

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Le Pérou s’y met aussi 

Décidément.

En revenant du Machu Picchu, notre train est tombé en panne. Trop lourd ou trop de wagons. Il n’était pas capable de monter le col nous amenant à Ollantaytambo. Il a fallu reculer jusqu’à un aiguillage et attendre une locomotive de secours.

Mais les locaux ne l’entendaient pas de cette façon. Pour protester contre la compagnie de chemin de fer qui fait souvent passer les trains de touristes aux dépens des utilisateurs locaux, ils ont bloqué la voie ferrée avec des gros cailloux.

Deux heures et demie plus tard, on a finalement réussi à repartir. Mais c’était sans compter le chaos total des bus et taxis à l’arrivée. Comme nous étions trois trains en retard, il y avait des voitures pour tous ces gens. Mais les chauffeurs ont eu la bonne idée de se stationner sans possibilité de sortir. On est resté coincé une autre heure dans le stationnement.

Encore heureux que personne n’ait placé des cailloux à la sortie!

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